Détecteur de fumée / détecteur de gaz

Détecteur de fumée

Aussi appelés DAAF (détecteurs et avertisseurs autonomes de fumée), ce sont des dispositifs de sécurité qui facilitent la détection de fumée dans l’air et servent de détecteurs d’incendie en émettant un signal sonore avertissant du danger. Ces appareils fonctionnent grâce à des dispositifs optiques ou photoélectriques qui détectent la fumée par assombrissement ou par dispersion de l’air dans un espace.

Législation applicable aux détecteurs de fumée

A partir du 8 mars 2015, l’installation d’un DAAF deviendra obligatoire dans tous les lieux d’habitation (décret n° 2011-36 du 10 janvier 2011). Seuls les DAAF pourvus d’une cellule photoélectrique ou optique seront autorisés. Les DAAF sont régis par la norme des détecteurs de fumée EN 14604 à laquelle doit être soumis tout détecteur depuis le 1/5/2008. Attention, la présence de cette référence sur les détecteurs de fumée EN 14604 ne garantit pas la fiabilité du produit, mais indique qu’il est relativement récent.

Les 3 types de DAAF :

  • Détecteur de fumée à faisceau infrarouge: composés d’un dispositif émetteur et d’un autre récepteur. Lorsque l’espace qui les sépare est masqué par la fumée, seule une fraction de la lumière émise parvient au récepteur, le signal électrique produit par celui-ci devient plus faible et actionne l’alarme.
  • Détecteur de fumée autonome: l’émetteur et le récepteur sont logés dans le même habitacle. Lorsque la fumée pénètre dans la pièce, le faisceau lumineux émis est réfracté sur les particules de fumée et peut ainsi atteindre le récepteur, activant l’alarme. C’est, de nos jours, la technologie la plus utilisée pour la détection de fumée.
  • Détecteur de fumée laser: détecte l’assombrissement grâce à la technologie laser.

En outre, dans le secteur des détecteurs photo-électriques / optiques, il existe deux types de technologies: analogiques et numériques (de telles technologies se trouvent dans les systèmes conventionnels et orientables).

  • Détecteur optique analogique: doté de la technologie la plus simple, il est calibré avec des résistances électroniques. À l’intérieur du dispositif, aucun logiciel ne permet de réaliser des vérifications. Le système est activé lorsqu’il atteint les paramètres d’opacité.
  • Détecteur optique numérique: comprend un logiciel qui, en utilisant des algorithmes mathématiques, vérifie auprès de plusieurs variables s’il s’agit de fumée ou de poussière, effectuant une auto-vérification avant de s’activer et d’envoyer un signal au panneau de contrôle.

Caractéristiques

  • Le plafond est le meilleur emplacement pour installer ces dispositifs de détection de fumée, là où leur rendement sera le plus efficace ; la fumée ayant toujours tendance à s’élever.
  • L’alarme qu’émet ce type de détecteur est acoustique. Lorsque la présence de fumée dans un espace est confirmée, le détecteur de fumée émet un signal sonore pour rapidement avertir d’un possible danger.
  • Les détecteurs domestiques fonctionnent généralement avec des piles alcalines, mais ils peuvent également être connectés à l’électricité. Dans les « maisons intelligentes », ils sont connectés au système domotique central.
  • Afin de limiter les risques, ceux fonctionnant à piles, sont pourvus d’un signal d’avertissement de batterie faible. Ils incorporent souvent un LED qui, s’il reste allumé, indique son bon rendement.
  • Pour plus d’efficacité, il est recommandé d’installer un DAAF dans chacune des pièces de la maison ou bien dans celles où l’on souhaite une plus grande vigilance.
  • Les tailles varient selon les modèles. Il en existe plusieurs types qui passeront inaperçus sur les lieux d’installation.

Maintenance

La maintenance d’un détecteur de fumée est simple. Il suffit juste de suivre quelques recommandations pour en assurer le fonctionnement.

  • Tout d’abord, vérifiez les piles du détecteur de fumée tous les 6 mois. Bien que l’appareil soit pourvu d’un dispositif d’avertissement lorsque la batterie est à court, il ne sera jamais inutile de vérifier de temps en temps que les piles sont effectivement chargées.
  • Les capteurs doivent être nettoyés régulièrement, car ils peuvent accumuler de la poussière, des débris et même des cheveux. Ne pas éliminer ces impuretés peut provoquer une fausse alerte et le déclenchement du signal acoustique.
  • Il est important de prendre en compte les normes européennes relatives à ces articles. Assurez-vous qu’ils possèdent le certificat EN 54 des Systèmes de Détection d’Alarme d’Incendie. Cette règlementation est obligatoire pour commercialiser des détecteurs d’incendie, le certificat devant être renouvelé annuellement.

Installation

Si votre maison possède plus d’un étage, il est conseillé d’installer un détecteur de fumée à chacun des niveaux. Il est recommandé d’en placer dans le salon ou la salle à manger, près de la cuisine et dans les couloirs. De cette façon, vous vous assurerez que le signal sonore est audible depuis chaque pièce de la maison. Toutefois, l’installation de détecteurs de fumée dans les voies d’accès de la maison sera très utile en cas d’incendie, car vous pourrez vous orienter plus facilement lors de son évacuation.
Pour éviter que l’alarme ne se déclenche sans raison, il est préférable d’éviter l’installation de ces dispositifs dans les zones où se dégagent des vapeurs, telles que la salle de bain ou la cuisine. Placés trop près des radiateurs ou des bouches d’aération, l’efficacité des détecteurs de fumée sera réduite car les premiers signes de fumée générés pourraient être dissipés. Essayez aussi de les placer à au moins 30 cm des lampes car la chaleur générée par celles-ci favorisa l’apparition de particules qui souilleront le détecteur.

Que faire si l’alarme du DAAF se déclenche ?

  • Si l’alarme du DAAF est actionnée, la première chose à faire est d’appeler les pompiers ou les services d’urgence.
  • Sans mettre votre sécurité en danger, fermez les portes de la pièce où le feu s’est déclaré.
  • Ne jamais ouvrir une porte fermée sur laquelle on sent de la chaleur, la pièce pourrait être prise par les flammes et en ouvrant la porte, on court le risque de se brûler.
  • Faites tremper un chiffon ou une serviette à l’eau et couvrez-vous le nez et la bouche pour éviter d’inhaler de la fumée.
  • S’accroupir au sol, car la température y est plus faible, les gaz toxiques et la fumée ayant tendance à s’élever.